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Tarot et intuition: comment ça marche?

Dernière mise à jour : 18 nov. 2021


Le Tarot n’est pas un distributeur automatique d’intuition, comme s’il suffisait de tirer quelques carte, que ces cartes auraient un sens bien défini, et qu'en combinant le sens des différentes cartes on ouvrirait une fenêtre d’intuition. Non, c’est bien plus complexe et bien plus riche que cela.


Une lecture de Tarot, c’est la rencontre à un moment précis entre deux dimensions: la dimension individuelle et la dimension collective. Il y a un dialogue qui s’ouvre entre ces deux dimensions, et c’est dans ce dialogue que vous trouvez accès à votre intuition.


La dimension individuelle, c’est l’état dans lequel je me trouve au moment de faire ma lecture de cartes: je regarde les cartes que j’ai tirées, et cela suscite des choses en moi. Des détails me frappent, des émotions me viennent. Je fais des projections en fonction de ma culture, de mon état intérieur en ce moment, de mes représentations, de ma sensibilité, de mes connaissances du Tarot. A certains moments je vais être plus vulnérable, à d’autres plus tourné vers l’introspection, ou porteur d’un projet, etc. De ce fait, je ne vais pas voir tel Arcane avec les mêmes yeux que quelqu’un d’autre qui la tirerait au même moment, ou même que je ne la verrais moi-même si je la tirais à un autre moment. De même la combinaison des cartes tirées prendra des sens différents selon le moment où je me trouve, et également selon la question que j’ai posée.


La dimension collective, c’est le contenu des cartes: elles sont porteuses d’un message pictural qui a été élaboré collectivement. L’origine des cartes s’est perdue dans la nuit des temps. Leur représentation a évolué et s’est transformée jusqu’à se fixer dans un jeu tel que nous le connaissons aujourd’hui. Le jeu complet de Tarot est une création collective qui a ses racines dans l’inconscient commun de l’humanité. En cela elle rejoint les grands textes sacrés, comme la Bible, qui sont également le fruit d’un travail collectif de composition et de recomposition au fil des siècles jusqu’à se fixer dans un texte. De plus le Tarot n’est pas fait de textes, mais d’images, et ainsi il transmet un message plus complexe, qui donne place à de multiples sens, qui ne transmet pas du savoir, mais réveille quelque chose chez celui qui regarde. Et finalement il y a les différentes traditions d’interprétation des cartes, qui nourrit cette dimension collective: la manière dont tel Arcane a été lu et interprété de diverses manières par divers lecteurs de Tarot au fil des siècles.


Lorsque je lis le Tarot, c’est donc une rencontre entre ces deux dimensions qui s’opère: je commence à créer un dialogue entre ces deux dimensions. Je suis là avec ma question, avec mon état intérieur du moment, avec mes projections, mes attentes, mes peurs, et je projette tout cela sur les cartes. Et en même temps j’invite les cartes à me parler, je me laisse toucher et inspirer par le motif général, mais aussi par les détails du dessin, j’écoute les résonances que cela suscite, je regarde le sens proposé par les traditions d’interprétation auxquelles je me rattache. Je réfléchis à la symbolique des chiffres, je fais des recherches sur internet, je puise dans mes souvenirs de lectures et de précédents tirages… et dans ce dialogue, petit à petit, naît et grandit un accès plus ou moins libre à mon intuition. Le Tarot, dans cette rencontre, devient un miroir qui m’est tendu pour mieux me connaître et mieux comprendre ce qui se passe autour de moi.


Mais l’intuition ne se donne pas comme une certitude garantie. Elle peut nous tromper, et pour que l’intuition soit de plus en plus fine et fiable, le collectif comme l’individuel doivent être soumis à un travail de purification.


Au niveau individuel, il est nécessaire de faire un travail que j’appelle d’introspections sacrée: je dois apprendre à regarder en moi-même, à me réconcilier avec les parties de moi dont j’ai peur, dont j’ai honte, que j’ai refoulé dans l’ombre. Je dois me confronter à mes refoulements et à mes mécanismes de défense, à mes blessures et à mes fragilités, à mes forces et à mes brillances que je n’ose pas accueillir. C’est un travail thérapeutique. C’est un travail de l’ombre. Sans ce travail, mes refoulements, mes blessures, mes aveuglements sur moi-même vont se projeter sur mes tirages et mes interprétations, et mon intuition partielle et distordue en sera le reflet trompeur.


Au niveau collectif également, un travail est nécessaire de purification de l’héritage collectif, des zones de peurs et d’ombres superstitieuses, des messages de fatalisme et de résignation, des éléments toxiques de toutes sortes. C’est le même travail qui doit être fait face à toute tradition spirituelle: un travail de confrontation à la spiritualité toxique et de transmutation alchimique de cette toxicité en sagesse et en guérison. C’est de ce processus que je parle en détail dans mon premier livre ‘Toxic Jesus’ et il s’applique de la même manière au Tarot que je l’ai appliqué à mon héritage chrétien dans ce livre.


C’est ainsi que lire le Tarot devient une démarche passionnante qui nous engage très profondément, nous donne de mieux en mieux accès à notre intuition, à nous-mêmes, à nos profondeurs, et nous invite à sans cesse évoluer sur le chemin de la connaissance de nous-mêmes et de la réalité qui nous entoure.


Pour apprendre à lire le Tarot, pour vous même ou pour autrui, je vous propose un cours qui vous donnera l’occasion de découvrir le sens de tous les Arcanes, et de vous entraîner à faire des tirages: cliquez ici pour en savoir plus.


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